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mercredi 10 décembre 2008

Les oiseaux sont les seuls animaux avec des plumes.


Pourquoi les oiseaux ont-ils
des plumes ?

Les oiseaux sont les seuls animaux à avoir des plumes. La réponse à la question de savoir pourquoi peut sembler évidente. «Pour voler !» vient tout de suite à l'esprit et à la bouche. Mais en fait, non. Deux exemples le prouvent. Le premier est celui des chauves-souris qui, même si elles ne sont pas des oiseaux mais des mammifères, sont capables de voler sans plumes. Le second exemple est celui des Indiens (ou des danseuses de revue) couverts de plumes et qui ne volent pas. Il y a aussi l'exemple des oiseaux (à plumes) qui ne volent pas, des poissons volants ou des avions, mais bon. Le plumage d'un volatile (au sens ancien de l'ensemble des oiseaux) va certes lui permettre (ou ne pas l'empêcher) de voler, mais va surtout assurer son isolation thermique, sa protection solaire et son imperméabilité. Il va rester au chaud et au sec dans pratiquement toutes les conditions climatiques et pendant tous ses vols, à toutes les altitudes. Mais, pour cela, il faut qu'une plume soit une petite merveille technologique.




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Il est maintenant admis que les oiseaux sont un peu les dinosaures modernes, puisqu'ils descendent de certains reptiles du crétacé. Les plumes sont en fait des écailles de reptile modifiées. Elles ne se sont pas faites en un jour, bien sûr, et ont lentement évolué au cours des millions d'années pour atteindre leur «perfection» actuelle. Mais leur composition est encore identique à celle des écailles : elles sont faites de kératine, que l'on retrouve chez l'homme dans les cheveux, les poils ou les ongles, chez d'autres animaux dans les griffes ou les sabots.

Regardons une plume. Elle a une tige centrale (le rachis), épaisse, à laquelle sont rattachées latéralement de plus petites tiges (les barbes) comme deux peignes dos à dos. À la loupe, on peut voir que les dents des peignes sont à leur tour reliées entre elles par d'encore plus fins «fils» (les barbules). Et tout un système de petits crochets relie tout ce beau monde. Assurant cohésion mais aussi souplesse à l'ensemble.

Chacun a pu constater que les oiseaux passent une grande partie de leur temps à se faire beau. En passant et repassant inlassablement leur bec dans leur plumage. En fait, ils réparent leurs plumes, les nettoient et les enduisent d'une substance qui va aider à leur imperméabilisation. Avec le mouvement de leur bec, de la base vers l'extrémité, ils vont raccrocher les petits crochets des barbules qui ont pu «sauter» lors de leurs évolutions. Redonnant cohésion et souplesse à la plume.

Mais une plume n'est pas éternelle. Une à deux fois par an, les oiseaux font leur mue. Soit progressivement, soit plus brutalement. Dans ce dernier cas, comme pour certains canards et les oies, l'oiseau devient temporairement incapable de voler. Les plumes proviennent de papilles dermiques, réparties aux endroits stratégiques, comparables au follicule pileux des hommes. Et pour qu'une nouvelle plume pousse, il faut que l'ancienne soit tombée.

Envergures phénoménales

Le nombre de plumes est très variable suivant les oiseaux (et oui, certains les comptent). Certains petits colibris, qui ne pèsent que quelques grammes, n'ont que 900 plumes, contre 25 000 par exemple pour un cygne. Une tourterelle en a environ 4 000, un goéland de 6 000 à 7 000, un canard colvert plus de 10 000. Leur taille peut également être très différente. Pour un même oiseau, les plumes des ailes, de l'empennage arrière ou du cou ont des longueurs très différentes. Entre espèces, évidemment, la variation est aussi très grande. Certains oiseaux atteignent des envergures (distance entre le bout des ailes déployées) phénoménales. La cigogne dépasse les 2 mètres, certains condors les 3 mètres et les plus grands albatros les 3,5 mètres.

Enfin, n'oublions pas que les esthètes ont leur mot à dire. Car la plume est beauté. Dans de nombreuses espèces, les peintres s'en sont donnés à cœur joie. Le paon, les perroquets, et bien d'autres, rivalisent de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Et ce n'est pas que pour la beauté de nos yeux. C'est aussi une arme de séduction : les mâles les plus chatoyants attireront plus les femelles que les autres. Avant, peut-être, de leur voler dans les plumes…

source:lefigaro.fr





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